dimanche 2 décembre 2007

Partir au Venezuela

Puisque l’on est à l’heure des choix, parlons un peu du Venezuela …


Le
Venezuela est une république fédérale d'Amérique du Sud connue pour sa biodiversité et sa beauté naturelle. Selon la légende, Christophe Colomb, en débarquant au Venezuela, fut tellement épris par le paysage qu'il l'appela Tierra de Gracia (Terre de Grâce), qui est devenu le surnom du pays.


Histoire

La République bolivarienne du Venezuela est un pays de la côte nord de l'Amérique du Sud.

À l'origine, le territoire de l'actuel Venezuela était habité par plusieurs peuples, dont des Caraïbes, des Arawaks et des Cumanagotos.

Christophe Colomb fut le premier navigateur à atteindre cette région en 1498, lors de son troisième voyage. En 1520, les Espagnols commencèrent à coloniser les îles et les régions côtières. Coro, fondée en 1527, fut la première colonie d'importance. Les habitations des autochtones añu construites sur pilotis inspirèrent aux premiers explorateurs européens le nom de Venezuela, c'est-à-dire «Petite Venise».


Géographie

Si le pétrole a fait la richesse du Venezuela, c'est d'abord et avant tout sa géographie qui est son véritable trésor. Plaines, plateaux, haut sommets et plages de sable blanc offrent des paysages exceptionnels. Le Venezuela possède des frontières avec le Guyana à l'est, le Brésil au sud, la Colombie à l'ouest, et la mer des Caraïbes au nord. Sa capitale est
Caracas.

Le territoire vénézuélien s'étend depuis les environs de l'équateur jusqu'au nord du onzième parallèle. Il possède également 72 îles, dispersées dans la mer des Caraïbes et dans l'océan Atlantique, regroupées dans les Dépendances Fédérales. Margarita est la plus grande et la plus importante. On peut distinguer trois grandes régions : la côte et les Andes au nord et à l'ouest, les plaines au centre et le massif guyanais au sud-est. La pointe septentrionale de la cordillère des Andes culmine à 5007 m au Pico Bolívar. Elle enserre le lac Maracaibo et se prolonge vers l'est en longeant la côte. Les grandes plaines (les llanos (plaines en espagnol)) occupent le nord du bassin de l'Orénoque et de ses affluents Arauca et Apure. Le fleuve se jette dans la mer des Caraïbes par un énorme delta marécageux qui occupe toute la région nord-est du pays (Delta Amacuro ). Le sud du bassin de l'Orénoque, avec son affluent Caroni, est sauvage et souvent touristique. On y trouve un des hauts lieux touristiques du pays : les chutes de Salto Angel hautes de près de 1000 mètres, reconnues comme les plus hautes chutes d'eau au monde. Des pluies diluviennes, suivies d'importants glissements de terrain dans des zones fortement peuplées proche de l'aéroport international Simon Bolivar (La Guaira - État de Vargas) ont fait des milliers de morts en décembre 1999. Cette triste page de l'histoire vénézuélienne est couramment appelée « La Tragédie » par les autochtones.


Économie

Le Venezuela est un important producteur de pétrole et est membre fondateur de l'
OPEP (créée sous l'impulsion du Venezuela notamment).

Le pays a subi une grave crise économique dans la décennie 1990. Alors que le taux de progression moyen du PIB PPA (parité de pouvoir d'achat) dans le monde entre 1990 et 2002 était de 57 %, le Venezuela est l'un des rares pays où celui-ci a baissé, passant de 6 169 dollars par habitant en 1990 à 5 380 dollars en 2002 et 4 740 dollars en 2003. La hausse des cours du pétrole depuis 2004 a permis de stopper cette baisse et de financer les programmes socio-économiques du gouvernement, mais l'inflation est toujours élevée avec 17 % en 2005.

Le Venezuela fait partie du
Mercosur dont il est un membre effectif depuis 2006.


Politique

Le président actuel est
Hugo Chávez Frias, depuis le 2 février 1999 (réélu le 30 juillet 2000 et le 3 décembre 2006). Une tentative de déstabilisation économique aboutit à un coup d'Etat en avril 2002 qui avorte très rapidement suite à une forte mobilisation populaire en faveur du retour de Chávez.

Hugo Chávez a remporté toutes les élections avec 60 % des voix environ depuis celle qui l'a porté au pouvoir. L'opposition provoque un référendum révocatoire contre le président comme le permet la Constitution bolivarienne en août 2004. Le "non" l'emporte à 59.06% des suffrages. Lors des élections régionales de 2004, seules deux régions ne se sont pas prononcées en faveur de son parti. L'État est théoriquement une Démocratie participative. Depuis que l'opposition a boycotté les élections à l'assemblée nationale du 4 décembre 2005, le parlement est dominé par le Mouvement de la cinquième république (Movimiento V [Quinta] República), lequel a remporté 116 sièges sur 167. Les élections à la présidence de décembre 2006 ont confirmé Chávez à la présidence du pays et ces élections ont été unanimement reconnues comme un processus “transparent, équitable, démocratique” par l´Organisation des États Américains, l’Union Européenne, l’Association des Juristes latino-américains et la Fondation Carter.

La constitution vénézuélienne, inspirée des principes de
Simón Bolivar a été votée par référendum le 30 décembre 1999.

L'opposition antichaviste qualifie quant à elle ce régime de « démocratie absolutiste ».

En janvier 2007, le président a annoncé vouloir réformer en profondeur la constitution, afin d'aller vers la création d'une « République socialiste du Venezuela ».

Chaque État du Venezuela est dirigé par un gouverneur élu lors d'élections au suffrage universel.

La Constitution Bolivarienne de 1999 oblige le Gouvernement - dixit le discours officiel - à « renverser les données économiques qui, dirigées par le Fonds monétaire international (FMI) avaient été la cause de la "décennie perdue" (1985-1995), et ses terribles effets négatifs sur les populations et leurs systèmes économiques ». Le président
Chávez applique cette Constitution avec insistance. Son action politique est centrée sur le renforcement du rôle de l’État par le biais de nationalisations et la revalorisation du pétrole, principal produit d'exportation du pays. Elle vise à se libérer des impositions d’une lourde dette, qui grevait en 1998 50% du budget national, en la payant. Le gouvernement cherche aussi à satisfaire la dette sociale d’urgence : santé, alimentation, éducation (missions civico-militaires de grande pénétration populaire). De nouvelles lois sont rédigées concernant la réforme agraire, la banque centrale, l'exploitation d’hydrocarbures (gaz, pétrole), la fiscalité, le contrôle de monnaies et devises, etc.

En 2007,
Hugo Chávez demande des pouvoirs spéciaux qui grâce à une « loi d'habilitation révolutionnaire » lui permettent de gouverner par décrets sans passer par le parlement, dans les prochains dix-huit mois à partir du premier janvier 2007. Ces pouvoirs spéciaux sont limités aux thèmes sociaux (recentralisation des ministères de la santé, du logement et de la sécurité alimentaire), à la réforme agraire (inventaire, récupération et distribution de toutes les terres non ou mal exploitées à des coopératives) et à la récupération par achats des services publics et industries stratégiques, privatisées dans les dernières décennies (électricité, eaux, télécommunications, industrie pétrolière et minière : fer, aluminium or et diamants). Ce programme est déjà en marche depuis le premier janvier 2007, avec des répercussions variées : très critiqué par les grands propriétaires terriens, la plupart titulaires de documents parfois douteux, mais acceptés par plusieurs, en regard de l'apparente flexibilité appliquée dans chaque cas particulier par des arrangements à l´amiable. Dans l'industrie pétrolière, les partenaires commerciaux étrangers doivent désormais se contenter d'une participation minoritaire dans toutes les sociétés. Jusqu'à présent tous ont accepté, bon gré mal gré, y compris TOTAL-FINA qui exploite et modifie des pétroles très lourds de la ceinture de l'Orénoque.

Le 24 octobre 2007, le socialisme est inscrit dans la constitution du
Vénézuela : pour de nombreux opposants, il s'agit d'une remise en cause du pluralisme politique. Lorsque l'état d'urgence est proclamé, la liberté de la presse est suspendue, ainsi que les normes de la justice.


Sources :
Wikipédia


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